Cônes
Maintenant que nous savons rester en l’air et voler selon la météo, voyons la procédure pour partir d’un cumulus et en atteindre un autre à temps. Le cône local permet de calculer l’autonomie de son planeur. L’autonomie d’un planeur dépend de sa hauteur comme l’autonomie d’un engin motorisé dépend de sa quantité de carburant.
L’autonomie d’un planeur est donc la distance franchissable à partir d’une certaine hauteur et en fonction de la météo. On conserve une marge de sécurité qui nous permet d’atterrir en toute sécurité ou au contraire de suivre un courant ascendant.
Le vol local est représenté par un cône centré sur le terrain et qui est incliné vers le côté d’où vient le vent.
La question générale qui se pose quand on est dans un planeur c’est « vais-je pouvoir atteindre ce cumulus en partant du cumulus sous lequel je suis en restant dans mon cône local ? » : faisons un schéma :
Avant de faire quoi que se soit à l’aide de la carte (toujours présente dans un planeur), on estime la distance du cumulus B au notre (cumulus A). Pour ça on utilise la règle de « finesse de 10 ».
Imaginons que la distance entre A et B est de 6 km. Mon planeur a une finesse de 10, c’est-à-dire que lâché à 1 km d’altitude, il peut parcourir 10 km avant de toucher le sol.
Alors : 6km = 6 000m
Donc : 6000/10 = 600
Pour aller jusqu’au cumulus B, le pilote devra avoir une altitude supérieur à 600 mètres. Normalement les planeurs ont une finesse plus élevée mais la règle de « finesse de 10 » permet de rentrer en toute sécurité.
Prenons un autre exemple : la distance entre A et B est de 10 km, mon planeur a une finesse de 20, alors :
J’applique la règle de « finesse de 10 »,
10 km = 10 000m
Or : 10 000/10 = 1000
Pour atteindre le point B, le planeur devra avoir une altitude supérieure à 1000 mètres soit 1 km.
La règle de « finesse de 10 », permet au planeur de rentrer même par temps de pluie, vent…
Chaque base ou champs a un cône local et le planeur doit voler obligatoirement dans ces cônes par sécurité.